La disparition de l’écrivain Illuminé

Cette fiction est inspirée par l’aventure de La Société des Jeux sur le 7ème continent par Serious Poulp. Certains paragraphes risquent de révéler de manière plus ou moins claire et directe des éléments scénaristiques du jeu.
Rédaction : Le Dandy Meeple.

Après avoir trouvé le moyen de survivre et de s’enfuir du marais de l’épouvante sur le 7ème continent, notre délicieux ami, Victor Frankenstein, décide de consulter ses anciens partenaires qui ont comme lui foulé le sol de ce mystérieux continent lors de sa première exploration. Il souhaite leur faire part de cette étrange expérience qui l’a plongé dans cet environnement fétide et dangereux.

Intrigués par cette invitation imprévue, les grands noms du monde des explorateurs s’empressent de répondre à l’invitation à dîner de leur hôte. Ferdinand Lachapellière, le fin gourmet survivant a pour habitude de ne jamais rater un bon repas à l’oeil. Keelan McClusky, une savante botaniste, répond à l’appel afin d’en apprendre plus sur l’expérience de son comparse, et compiler ses nouvelles données. Suivie de près par son rustre et timide soupirant, Dimitri Gorchkov, ce solide russe plus à l’aise face à une bête sauvage qu’à ses sentiments ne se lasse pas de suivre Keelan où elle se rend. Prétextant une intervention chirurgicale longue et compliquée, Eliott Peddleton arrive en retard comme à son habitude, mais ne souhaitait pas perdre une occasion de s’assurer de la santé de son ami. Mary Kingsley l’exploratrice intrépide, charismatique et au sang froid légendaire arrive la dernière dans la demeure de Victor, et après quelques échanges courtois lors de l’apéritif, s’empresse de faire remarquer à l’assemblée l’absence du dernier invité, le romancier H.P. Lovecraft. L’absence de cet individu excentrique, souvent considéré comme fou par ses compagnons d’aventure, ne semble en rien altérer leur dîner, l’imaginant perdu dans ses troubles songes de créatures anciennes et mystiques.

Mary ne manque pas de leur rappeler l’importance du lien qui les unis depuis leur découverte du 7ème continent, et devant la passivité de chacun face à cette mystérieuse absence décide de prendre les choses en main. Elle quitte la table en toute hâte afin d »élucider la raison de l’absence de l’écrivain.

Equipée de sa besace, elle part à la recherche de son ami. Ses investigations la mène vers de nombreuses pistes jusqu’à l’épuisement.

Sortant d’une lourde torpeur qu’elle n’a pas eu l’occasion de sentir la frapper, elle se réveille sans plus aucun souvenirs sur une plage, bercée par le roulement des vagues et le cri des goélands. En se frottant les yeux, elle n’arrive pas à accepter le décor qui se dessine peu à peu devant elle. La flore qui parsème ce rivage au ressac hypnotisant, ces amas de neige éparpillés autour d’elle, ces montagnes au loin qui lui semblent étrangement familières…   Mary, abasourdie, reconnaît alors immédiatement les côtes du 7ème continent, sans pour autant comprendre par quel odieux stratagème ses pas l’ont conduite jusqu’ici. En cherchant une explication à cette étrange situation, elle sent dans sa besace un froissement de papier. Les mains tremblantes, elle tente de déplier cette note précautionneusement mais peine à déchiffrer les lignes à moitiés délavées ou effacées. Après quelques efforts, notre tenace aventurière arrive à la déduction qu’il s’agit là d’une page de journal du voyage d’un certain John Smith dont le contenu incomplet se révèle inquiétant et énigmatique.

Dans un effort qui lui semble insurmontable, elle entreprend de se repérer plus précisément, aussi se hisse-t-elle à l’aide d’une branche à son côté. Observant avec toute l’attention possible son environnement direct, Mary aperçoit une étrange structure en pierre grise tels les vestiges d’un édifice émergé des eaux. S’en rapprochant afin d’approfondir son investigation, elle découvre au pied d’un escalier délabré la silhouette chétive et affaiblie de son ami, H.P. Lovecraft, recroquevillé sur son carnet de note. Perdu dans ses rêves fiévreux, il reprend doucement conscience et ne semble pas présenter de blessures graves. Troublé, les yeux mi-clos, il murmure une psalmodie incompréhensible:  “Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn”. Inquiète, Mary attrape son ami explorateur par les épaules et le secoue vivement avec la forte poigne que ses amis lui connaissent, jusqu’à ce qu’il retrouve pleinement ses esprits dans un hurlement qui fit s’envoler de peur une nuée d’oiseaux nichés dans les cimes alentours.

Soulagée d’avoir retrouvé Howard sauf plus que sain, Mary ne se laisse le temps ni de se morfondre ni de pleurer en pensant à la toutes les difficultés que cet île hostile lui réserve de nouveau. Son esprit d’initiative la pousse à toujours chercher une solution, à croire en permanence qu’il existe une réponse à toute épreuve, et que cette dernière se situe souvent en nous même. Forte de cet élan de vigueur, elle embrasse l’idée de trouver un moyen de quitter une nouvelle fois ce continent maudit alors que plusieurs chemins s’offrent à elle, un passage à l’est, un à l’ouest, et des escaliers qui semblent s’enfoncer dans les ruines de la tour …

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